moi je veux mourir sur scène / le coeur ouvert tout en couleurs / mourir sans la moindre peine / en chantant jusqu’au bout
Le motif de la mort semble courir sur nombre de pièces de la saison_drüüü. De 4.48 Psychose de Sarah Kane à CHANGE L’ETAT D’AGREGATION DE TON CHAGRIN de Katja Brunner en passant par Krach de Philippe Malone ou Erratiques de Wolfram Höll: autant de façon d’explorer la mort au théâtre et d’y confronter les spectateurs !
Durant une semaine, Julien Jacquérioz (comédien) et Manon Krüttli (metteure en scène) vous proposent de réfléchir ensemble à la question intime de la mort et à ses diverses formes de théâtralisation.
- un travail physique basé sur différentes représentations de la mort et leurs possibles incarnations (de Guernica à Marion Cotillard dans Batman)
- un travail d’interprétation en partant des derniers récits/paroles d’auteures telles que Guibert, Kane ou Levé
En confrontant corps formel et parole sensible, ils vous convient à expérimenter différentes façons de // mourir sur scène // !
Mourir, se relever, mourir, se relever, pousser un râle, mourir, trembler une dernière fois, pousser un dernier râle, mourir une dernière fois, être morte.
Sortir de scène pour mourir. Dire qu’on meurt. Affirmer que l’on meurt. Prétendre que l’on meurt. Faire comme si on mourait.
Comme dans la vraie vie, comme au cinéma, mourir comme dans la vraie vie, mourir pour finir la vraie vie.
Mourir comme dans un tableau abstrait, mourir en ne donnant que l’essence de la mort, l’absence de souffle, la sortie du corps du plateau du monde.
Mourir Actors Studio ou Claude Régy. Mourir comme Marion Cottillard ou expirer comme Isabelle Huppert.
Mourir comme une des grandes questions du théâtre. Comment représenter l’irreprésentable, l’inimaginable, l’incommensurable. Honni selon les règles du Théâtre, la mort devrait toujours avoir lieu en coulisses. Mais comment parler du monde sans parler de sa fin ? Comment en parler ? Et comment la jouer ?