Agnès tient un blog culturel qui fait la pluie et le beau temps dans le milieu des arts. Parce qu’elle est sûre de détenir la vérité, sa mission est d’éclairer ses semblables sur leur talent réel, préférant sacrifier ses relations amicales, filiales et même amoureuses pour le triomphe du vrai. Mais à force de vérité tranchante, elle finira seule, en tête à tête avec son pouf. Voici une percutante relecture du Misanthrope de Molière. Ici, Alceste est devenu Agnès. Une anti-tout, une hater. Le monde de l’art est passé au chalumeau de la critique. Et on rit aussi, parce que ça ressemble furieusement à un paysage connu.
// Ne me dis pas, s’il te plaît, que tu as encore écrit une chanson d’amour. //
L’auteure allemande Rebekka Kricheldorf, après Villa Dolorosa et Extase et Quotidien créées en ouverture de la saison_UNES, relit Le Misanthrope de Molière. Cette comédie grinçante, écrite de façon jubilatoire sur le monde immodeste de l’art a été invitée en 2018 au Festival de Mülheim. On rit ici de ce portrait de salon de la bourgeoisie contemporaine. On rit de nous, contre nous, sur nous. Et ça pique. Il y a quelques mois seulement, Florence Minder – Lauréate du Prix Théâtre de la SACD en 2018 – a mis le feu à la dernière pièce de l’Ensemble du POCHE /GVE en faisant grincer les planches et les zygomatiques dans Le brasier de David Paquet. Son travail, où se côtoient humour, violence et absurde, est si subtile et incisif que nous lui confions à nouveau les rênes de notre troupe pour laisser libre cours à sa joyeuse et aimante misanthropie.
teaser du spectacle:
l’intro du dirlo: