18.06.20

_labo 15

Nous revoilà dans les murs du POCHE /GVE. Heureuses de nous retrouver.


Après trois mois. 


L’équipe du POCHE nous raconte ces trois mois d’incertitudes, de démarches administratives. Ces trois mois à inventer des solutions, à jongler avec les calendriers qui changent chaque jour. Et puis, le moment où il a fallu prendre une décision.


Alors voilà, DE PROFUNDIS aura finalement une forme que nous n’avions pas prévue, elle sera radiophonique. Nous qui avons tant réfléchi, bricolé, tant rêvé à ce que serait une pièce en forme d’ascenseur, nous voilà déjà en train de discuter sur les implications de la forme radiophonique. Nous voilà de façon ironique avec une pièce où les spectatrices pourront imaginer à leur guise leur propre ascenseur, guidées seulement par le texte et un univers sonore.


Un peu déçues, bien sûr, parce que, non, la Première n’a pas eu lieu comme prévu. Parce que rien ne s’est passé comme prévu. Pour personne. 


Mais nous voilà ce soir. En train de l’imaginer, encore une fois, notre // pièce parfaite //. Dans son nouvel habit radiophonique. Pour certaines, la radio c’est la forme nostalgique de l’enfance, pour d’autres le premier contact avec la langue française. Déjà nous nous l’approprions. Déjà nous voyons les comédiennes sur scène. Comme un drôle de tour, comme quelque chose qui doit sans cesse se construire, s’imaginer. Déjà nous lui inventons un futur.


Nous serons toutes là, le soir de l’Avant-Première. Toutes derrière, comme une seule commanditaire. 


Mais comme l’a fort justement demandé l’un de nous: alors, il est allé où cet ascenseur?


Nous rions, heureuses et pleines d’espoir.


Alexandra

20.04.20

_labo 14 par écrans interposés


Le 20 avril 2020 est la date où aurait dû prendre place la Première de La pièce parfaite. Qui aurait dit que ce jour serait l’occasion de découvrir un bout de travail en cours sur notre pièce parfaite tout en restant à la maison ?


Notre pièce parfaite, ce jeu auquel nous avons toutes joué et participé activement avec responsabilité et créativité… Notre pièce parfaite que nous attendons avec impatience… Mais la machine s’est arrêtée. Quelque chose nous retient, nous fait ralentir… et nous nous retrouvons chez nous, derrière nos écrans, dans l’attente douce et mélancolique d’un temps suspendu…


Une image globale de nous toutes, assises l’une à côté de l’autre, s’affiche sur nos écrans. Nous nous racontons comment nous vivons ces journées de confinement à la maison, et notre envie de sortir, d’un apéro avec du Ricard sur la terrasse, de faire la fête, de nous retrouver au théâtre… ces envies nous relient les unes aux autres et raccourcissent les distances… nos yeux sourient en se déployant comme un battement d’ailes s’envolant vers DE PROFUNDIS. 


Soudain, la musique de Rocky nous plonge quelques années en arrière et l’image d’un personnage avec une lampe frontale apparaît à l’écran. Qu’est-ce que c’est?? Serait-ce l’image d’un explorateur d’un monde caché? Le dessin d’un héros d’un conte pour enfants? La vision d’un réparateur d’ascenseur cassé? Apparaît ensuite la tête d’un petit enfant, avec sa casquette rouge, rouge comme ses lèvres pulpeuses, comme les putti, les chérubins … et d’autres dessins de personnages monstrueux et sexy défilent encore. Ils sont lents, impalpables, lointains et mystérieux comme le chant des sirènes … Nous sommes captivées par le monde qui commence à se dessiner devant nous, mais il faudra attendre encore un peu pour que ces images prennent corps dans la machine du théâtre…


Nous nous réjouissons toutes de découvrir notre pièce parfaite, DE PROFUNDIS, au POCHE /GVE  dès que l’ascenseur pourra décoller.


Alessandra

17.03.20

_en suspension…


La pièce parfaite., son labo, ainsi que toutes les activités publiques (ateliers, et autres rendez-vous) prévues au POCHE /GVE d’ici à la fin de notre saison 19/20 sont suspendues et reportées à des temps meilleurs en raison des mesures pour limiter la propagation du coronavirus.


L’équipe artistique de La pièce parfaite. ainsi que ses commanditaires reprendront le travail sur cette création unique dès que possible.


Elles se réjouissent déjà de vous retrouver dans un futur que l’on souhaite très proche.


D’ici là, restons unies, solidaires, bienveillantes, partageuses et inventives!


11.03.20

_labo 13


Les tabourets placés en cercle, au bardu POCHE /GVE, sont petit à petit occupés…

Ce soir, une étincelle d’excitation m’habite…


Quelques minutes de réflexion pour griffonner nos réactions au texte sur un post-it avant de les partager: Notre commande est honorée avec brio, la pièce y répond totalement, surprenante, dynamique, percutante, désarçonnante, ça fuse !

D’une intelligence vive, actuelle, contemporaine, elle émeut…


Les commanditaires sont particulièrement touchées par l’enfant… nous soulevons aussi avec surprise que les personnages forts sont masculins, que les rôles féminins sont plutôt cruches…


Les regards se tournent vers Yvan:

// Où est l’humour demandé ? //

// Je me réjouis de voir les criquets ! //

// Et moi de voir comment tu vas mettre en scène le passage d’un lieu à un autre ? //

// Moi, à la fin j’étais énervé: y’a le beau gosse et le vieux con ! //


Julie se dit impressionnée par la performance de Magali, l’ascenseur est à la fois concret et métaphorique, de la fable on glisse subtilement dans une dimension politique…


Yvan déborde d’enthousiasme. Surpris du texte, livré en si peu de temps, texte ouvert, laissant de l’espace à la mise en scène, un vrai challenge !

Il y a une telle matière, la proposition est forte, pique, caresse…


La répartition des personnages interroge : 7 rôles pour 4 actrices ?

Après 3 jours de répétition, à avoir testé plusieurs possibilités, l’équipe a décidé de suivre la distribution proposée par Magali. // On rit beaucoup en travaillant ! //

Challenge… musique, bruits d’ascenseur, son de criquets, voix des actrices… difficulté de mettre tout ça ensemble…


Que raconte la pièce ? chacune y va de son interprétation.

Elle part d’un fait réel et induit des choses troublantes: un enfant meurt accidentellement dans un ascenseur de banlieue…

Cet enfant revient nous parler ?

On va vers l’apocalypse ?

Quel est le destin de l’humanité ?

Pièce parfaite ?

Crash total ?

On a plaisir à en faire partie, porteuse de sens, rire, peur…

ON Y VA !


Annick

06.03.20

_réception du texte


13h12, LE texte de Magali Mougel nous est envoyé par Iris


DE PROFUNDIS          Une pièce parfaite ?


Je dévore les 43 pages.


Décoiffant !

Elle a fait fort notre Magali


Annick

03.02.20

_labo 12

Nous retrouvons Magali, qui semble se réjouir de nos demandes pleines de contradictions !


Elle nous interroge, nous participantes du labo, sur le contexte de notre pièce parfaite, sur l’élément déclencheur qui viendrait tout bousculer, sur notre héros ou héroïne ordinaire et nos lieux de passage. L’ascenseur reste omniprésent, même si nous savons qu’il plaît peu à Magali… Un réparateur intervient comme un héros du quotidien, mais qu’on soupçonne au passage de sabotage. On imagine la chute des usagères : leur saut dans le vide ou la descente de l’ascenseur vers le centre de la terre. On évoque une postière un peu déviante, habituée des ascenseurs et de la circulation de l’information. Les idées fusent, mais nous retenons une directive qui fait l’unanimité : à chaque fois, nos personnages voient ou entendent des choses qu’ils n’étaient pas censés voir ni entendre…


La pièce se précise, les avis divergent, et le mystère grandit ! Vous réjouissez-vous autant que nous?


Lilas


20.01.20

_labo 11

Cette fois-ci nous nous retrouvons assises autour d’une grande table. C’est assez conventionnel mais bien agréable pour déguster les bonnes choses préparées par Nina et prendre les notes nécessaires à la rédaction du carnet de bord. Mais peut-être moins pratique pour voir tout le monde.


Nous commençons par un tour de table pour nous présenter et dire ce qui nous plaît dans le théâtre. Une jolie façon d’évoquer les multiples facettes du théâtre.


Nous sommes nombreuses et nous avons le plaisir d’accueillir de nouvelles venues. Jacques Michel, comédien, et l’équipe artistique de La pièce parfaite.. En plus de Yvan et Lionel qui sont déjà des habitués, sont présentes: Anna, pour la scénographie, Danielle, pour la création lumière et Paola, pour les costumes. Andres, créateur son, manque à l’appel, étant retenu à Vidy pour les besoins d’un autre spectacle.


Nous prenons un peu de temps pour revenir sur la dernière séance où Magali Mougel nous a un peu bousculées. Il semble que le concept de l’ascenseur que nous proposons ne lui plaise pas beaucoup. Nous sommes toutes d’accord pour dire que cet échange est enrichissant: il nous force à revoir notre commande, à l’étoffer et à l’améliorer.

La prochaine fois, nous retrouverons Magali et j’ai hâte de voir quelle forme va prendre notre ascenseur, métaphorique certainement…


L’équipe artistique nous explique avec enthousiasme comment elle travaille pour faire vivre un spectacle. Un spectacle qui se transforme au fur et à mesure de sa conception, de son écriture, et de son adaptation sur les planches. Il prend sa liberté, il vit. Mais il faut jongler avec les contraintes de texte, de temps, de lieu, de budget … Il faut faire des concessions et trouver des solutions. Cela pousse à se bousculer, rebondir, inventer, privilégier l’originalité, sortir des sentiers battus et être créative. C’est un véritable challenge ! Finalement le dialogue et le travail en commun de toute l’équipe est la clef du succès.


Un succès que je souhaite phénoménal à La pièce parfaite.!


Edith

13.01.20

_labo 10

Ce soir est le grand jour : la rencontre avec Magali Mougel, l’auteure retenue par les commanditaires pour mettre en répliques La pièce parfaite. À nos yeux, la tâche de Magali est immense tant notre modeste partie de l’exercice nous a semblé difficile.


Comment Magali a-t-elle reçu notre commande ? Dès le brise-glace traditionnel de nos débuts de séance, on entend poindre une once d’inquiétude auprès de la plupart des commanditaires : notre commande est-elle à la hauteur de ce qu’une auteure a l’habitude de recevoir ? Cette commande est-elle suffisamment précise pour canaliser Magali dans son exercice rédactionnel ? Mais n’était-elle pas trop précise non plus pour qu’elle puisse disposer de la marge nécessaire pour déployer toute sa créativité ? Que d’interrogations !


Elles ne durent pas longtemps car Magali est directe !


Certes, elle salue notre travail de commande, mais très vite elle met au jour quelques manques qu’il faut au plus vite s’employer à préciser : A quoi nous servent les lieux au théâtre ? En quoi avons-nous besoin d’un fantôme ? A quelle expérience politique voulons-nous convier les spectatrices ? Est-ce que le théâtre doit donner des leçons ?


Magali partage des extraits de textes en lien avec ses questions et les échanges sont riches.




Je crois qu’on se rend toutes compte que le consensus, la concession ou encore le compromis, quand bien même pouvaient-ils avoir quelques vertus dans un exercice de gouvernance politique, ont édulcoré par trop la sincérité et l’intimité indispensables dans la formulation d’une telle commande. Ces échanges nous donnent matière à réfléchir quant à la démarche qui a conduit notre petit collectif.


Cela nous conforte dans le choix de notre auteure : on perçoit en elle cette intense et profonde conviction qu’elle saura écrire cette pièce parfaite, bizarrement idéalisée par notre collectif de commanditaires en herbe !


Peiro

16.12.19

_les comédiennes sont choisies!

Les quatre comédiennes de La pièce parfaite. ont été choisies après délibération avec les commanditaires ayant participé à l’audition du 7 décembre: il s’agit de Alexandra Marcos, Jacques Michel, Isabela de Moraes Evangelista et Adrien Zumthor. Bienvenue à bord de cette aventure!

07.12.19

_labo 9

Quelle journée ! 


Le grand jour de l’audition est arrivé. C’est samedi matin. Salle de répétition du POCHE /GVE.


Comme des souris nous nous faufilons entre les comédiennes qui viennent aussi d’arriver. Le temps que mAthieu présente le projet de La pièce parfaite. et nous voilà assises en bord de scène. Invitées silencieuses et aussi discrètes que possible, nous assistons avec émerveillement au commencement de cette journée d’audition en groupe avec 8 comédiennes et 9 comédiens. Emmenées par Yvan et Lionel elles commencent par les échauffements. Le corps. La voix. Toutes ensemble. Depuis notre point de vue qu’est le bord de scène, nous admirons les exercices qui demandent coordination et coopération, nous donnant l’impression de voir un véritable collectif.


La journée est pleine d’émotions et déborde d’énergie. Nous nous laissons embarquer dans les textes //parfaits// choisis pas les comédien.nes. Puis nous rions aux larmes quand devant nous les comédiennes s’emparent par groupe de 3 du trio familial déjanté d’une pièce de Magali Mougel. 


Et déjà la journée se termine. Le calme est revenu. Les comédiennes dispersées ça et là, assises à même la scène récitent une tirade. Simplement. Sans explication. Les unes enchaînant après les autres. Sans ordre préétabli. Sans thème imposé. Juste une tirade pour clore cette folle journée. Un moment suspendu que nous autres, les laborantines, aimerions retenir encore un peu… 


Il est 17h15, nous disons au revoir au comédiennes et nous autres nous nous réunissons autour de la grande table. Voilà le moment que nous redoutons: comment choisir? 


Nous aimerions que les comédiennes soient toutes dans La pièce parfaite. tant elles nous semblent apporter chancune quelque chose d’essentiel. La jeunesse, la maturité. Un grain de folie, une calme assurance. Une énergie, de l’émotion. Quelque chose de cérébral, quelque chose de viscéral. Une voix douce, une voix de basse. Des langues familières, des langues plus lointaines. Toutes sonnent si bien!


Même si nous rechignions à faire un quelconque choix, nous commençons par un tour de table de nos 3 coups de cœur, puis échangeons longuement avec Yvan autour des différents critères à prendre en compte.


Nous voilà finalement avec une liste de 6-7 comédiennes que nous voudrions voir jouer dans La pièce parfaite. C’est maintenant à Yvan de prendre le temps pour faire le choix final de 3 ou 4 comédiennes réfléchissant aux diverses configurations possibles.


Je finirai comme j’ai commencé: quelle journée!


Alexandra

27.11.19

_labo 8

Une soirée avec un brin d’émotion pour cette rencontre qui enfin fera aboutir notre commande. Nous débutons avec un dessin collectif de notre commande de pièce parfaite afin de lâcher prise de notre journée à chacune et nous plonger dans notre travail de commanditaires.


La lecture collective du texte de notre 7e séance nous permet de peaufiner notre commande et laisser uniquement ce que nous jugeons nécessaire pour Magali, et bien sûr respecter dans la mesure du possible les souhaits à chacune de nous, y compris celles que ne sont pas présentes ce soir.


Enfin le point final. Heureuses et bien fatiguées, ça tient la route. Intriguées, joyeuses, nous avons fini. 


La fin de cette étape est le début d’une gestation d’un bébé qui ne nous appartient plus, enfin on va pouvoir l’emballer et le passer à notre chère Magali. 


Nailza

20.11.19

_labo 7

Ce soir il s’agit, comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, d’affiner la commande de la pièce parfaite. Tout le monde semble très motivé, nous sentons que nous avançons, que nous touchons presqu’au but. Touchons-nous la perfection pour autant ?


Les exercices proposés par Mercedes, puis Julie sont réalisés dans la bonne humeur et on entend fuser de jolies phrases.


Au fil des soirées, on a pu voir que le groupe se constituait, que chacune prenait sa place. Ce soir j’ai l’impression qu’il y a davantage d’échanges, que la parole passe de l’une à l’autre.


Maintenant le projet de La pièce parfaite., est le projet du groupe des commanditaires et nous avons tenté de préciser les personnages, les lieux, les objectifs et les thématiques.


Un dernier tour de table pour échanger sur la forme de la commande : des fleurs, un film, une lettre, un carton du Brésil…


En route pour la finalisation de la commande!


L’ascenseur est déjà là….


Sylvie


18.11.19

_consultation du public autour de La pièce parfaite.

Pour nourrir la réflexion autour de La pièce parfaite. et pour élargir l’échange mené par le labo des commanditaires à un public plus large, POCHE /GVE a mandaté Olivier Moeschler, sociologue, chercheur associé à l’Université de Lausanne, pour mener en septembre une enquête auprès de 400 personnes fréquentant (ou non) les théâtres aujourd’hui. Plus précisément, nous souhaitions cerner leurs pratiques culturelles et connaître leurs idées de ce que devrait ou pourrait être une // pièce parfaite //. Une demi-douzaine de discussions qualitatives avec différents groupes de spectatrices* ont également été menées en parallèle au sondage.


Selon ces consultations, une // pièce parfaite // doit permettre de s’interroger sur le monde et, en premier lieu, ÉMOUVOIR. Elle se doit aussi d’être novatrice plutôt que de se baser sur des formules éprouvées. L’émotion, la poésie puis le texte, le thème et l’intrigue en seraient les principaux ingrédients, ceci avant la notoriété de l’équipe artistique notamment. La majorité des personnes interrogées est également d’avis qu’il n’est pas souhaitable qu’une pièce soit ouvertement engagée ou didactique, mais il ressort des résultats qu’elle peut l’être de façon implicite, sans délivrer un message univoque mais en questionnant et bousculant les idées reçues.


voir le rapport complet Escale vers La pièce parfaite. Pratiques et perceptions autour du théâtre contemporain à Genève.

13.11.19

_labo 6


des cris – des cris – et encore des cris s’entendent…
des nuages – des nuages – et encore des nuages s’entendent…


Dans la salle à côté il y a des répétitions, est-ce que ces cris seraient le présage d’une tempête d’interrogations et d’objections entre les laborantines?


Les objectifs à atteindre pour ce labo sont deux : affiner la commande d’écriture et passer de trois avant-projets à un seul.


Étape numéro 1 : nous formons trois groupes selon le projet choisi, et à travers nos propositions et nos envies nous essayons de définir de manière plus précise des idées.


Au dessus des nuages,
des mélanges – des mélanges – et encore des mélanges des nuages s’entendent…


Etape numéro 2 : cette fois-ci les groupes sont mélangés, c’est-à-dire deux membres de chaque groupe changent de place pour en rejoindre un autre et passer au tri des éléments forts qui devront figurer dans notre pièce parfaite.


RÉSULTAT : Le double objectif, apparemment simple et clair, CLÉ EN MAIN, semble nous dépasser, mais en effet non, nous sommes toujours là, toutes accrochées à un fil, en essayant de creuser les mots, de leur donner de la vie… des allers-retours, des regards, des interrogations, des doutes, du calme, des erreurs, plein d’émotions contrastées et partagées….


S o rt i r ou p a s d e sa z on e de c o nf ort?


le paradis…


RESPECT !

RESPECT !

RESPECT !


L’idée de faire converger les thématiques les plus importantes dans un seul projet, ça ressemble à vouloir trouver un compromis à tout prix, et ce n’est pas très intriguant pour certaines laborantines.


Plus de pluie, que du soleil


Une laborantine se rappelle que un jour nous étions d’accord que chacune vote pour un projet. Le soutien, la bienveillance et la confiance s’installent dans le groupe… Les laborantines sont prêtes au vote et ensemble, regardent l’horizon …et elles cherchent la pièce parfaite, est-ce qu’elle est là?


La pièce est votée…


Parfaite… ?? ?????


Direction la forme.


Alessandra

11.11.19

_recherche comédiennes parfaites

Les commanditaires du labo choisiront les comédiennes de La pièce parfaite. en discussion avec le metteur en scène, Yvan Rihs, le 7 décembre. Les comédiennes professionnelles qui seraient tentées par cette aventure utopique sont invitées à soumettre leur dossier avant le 28 novembre!


Tous les détails se trouvent dans l’annonce sur le site d’Artos.

06.11.19

_labo 5

Nous voilà déjà à la 5ème séance. Les échéances sont là, bien réelles : choisir l’auteure qui portera notre commande et avancer dans ladite commande…


Ce sera une soirée d’élection, digne de celle pour le Conseil fédéral. Mais bien loin des logiques de partis, nous allons donner une chance égale à chacune des auteures. Nous commençons par faire entendre littéralement leur voix, ou plutôt celle de leurs personnages. Une intonation grave là, une autre plus douce ici, un peu d’humour aussi, et les textes prennent vie. Et puis vient le moment où montent à la tribune les agentes littéraires d’un soir, chacune défendant « son » auteure avec cœur et éloquence. Nous voilà prêtes pour un choix éclairé. Un tour de scrutin, et voilà ! Une auteure se dégage, sans équivoque, Magali Mougel, tant pour son traitement de la langue, ses dialogues percutants, son humour corrosif, que ses histoires qui perturbent et permettent différents niveaux de lecture.
Mais il reste quelque chose dans l’air comme un petit pincement au cœur de devoir laisser partir les autres auteures. 


Après ce premier défi et une petite pause, rapide mais gourmande (et bien méritée !), nous repartons vaillamment pour une deuxième élection, cette fois pour la commande elle-même. Entre plusieurs propositions, il s’agit d’en sélectionner 3, qui nous rassembleront, que nous porterons, qui nous serviront de point de départ, pour aller vers notre objectif, La pièce parfaite.

Premier temps, la parole est aux auteures de propositions. Temps de paroles égal pour toutes.

Deuxième temps, chacune choisit ses 3 favoris, des pastilles rouges feront office d’indicateurs de vote.

Résultat: si les première et deuxième places sont attribuées directement au premier tour, la troisième se partage à égalité entre deux autres propositions. Il faudra un second tour… Le temps de soupeser les arguments en faveur de l’une plutôt que l’autre, d’essayer de trouver des défauts pour se dire que décidément nous faisons le bon choix même si au fond de nous, nous voudrions toutes les garder, les dés sont jetés, les pastilles sont à nouveau collées. Pas besoin de recompter, la troisième place est attribuée sans possible contestation.


Nous avons maintenant une auteure et 3 initiatives. A nous maintenant d’en faire un projet, ou qui sait, un contre-projet. Ici pas de consensus mou, mais des ralliements enthousiastes. Projet ou contre-projet, c’est sûr, nous serons toutes derrière, comme une seule femme!


Alexandra

30.10.19

_labo 4

C’est hors les murs que le labo de La pièce parfaite. se retrouve pour cette quatrième séance. Première étape: découvrir les résultats de la consultation réalisée auprès de près de 400 personnes. L’objectif ? Faire un pas de côté pour cerner // l’horizon d’attentes // de notre public, sa vision du théâtre contemporain, en espérant qu’il nous aiguille un peu plus dans notre quête de la pièce parfaite !


Notre échantillon est essentiellement jeune et féminin, et les résultats aussi riches et diversifiés que nos avis de commanditaires du labo.


Les ingrédients de la pièce parfaite seraient alors un méli-mélo d’émotions, de beauté et de poésie, un texte, un sujet qui nous touche, une intrigue. Que faire et comment exploiter ces résultats?


Notre commande d’écriture doit-elle, elle aussi, être parfaite? La fabrication de la pièce parfaite ne pourrait-elle finalement pas être notre sujet, comme nous le suggère un répondant?


Le rythme s’accélère et l’heure des choix approche : notre prochaine mission va être de décider de la future auteure de La pièce parfaite. Nous échangeons sur nos lectures d’extraits de textes, et Julie partage avec nous les raisons d’écrire de chacune des trois auteures.


Nous partons avec plusieurs défis à relever lors de notre prochaine séance : choisir notre auteure, esquisser notre commande d’écriture, et que les commanditaires prennent le pouvoir du labo !


Lilas

Comment doser les ingrédients de La pièce parfaite.?
  

16.10.19

_labo 3

Nous voilà à la 3ème séance du labo. Après s’être demandé ce que pourrait être la pièce parfaite, nous voilà confrontées à notre rôle de commanditaire de la dite // pièce parfaite //. Un pas de plus dans l’aventure…


Mais qu’est-ce qu’une commande? Et puis c’est comment une commande? Et que doit-on y mettre?


Julie et Mathieu viennent à notre secours en nous livrant leur propre expérience, soit de commanditaire, soit de l’auteure qui reçoit la commande. Et si cela nous éclaire, l’effet suivant est de provoquer encore plus de questions…


Nous passons de la forme toutes en cercle, à la forme en plus petits groupes, de nouveau toutes en cercle… La forme de notre petite assemblée varie comme ces merveilleux nuages d’étourneaux. Une hypothèse pour ce comportement est qu’ils collectent ainsi plus efficacement de l’information, et accroissent ainsi la survie des individus du groupe entier. Que d’informations nous collectons, comme ces oiseaux… si nous sommes parfois désorientées, parfois presque certaines puis à nouveau dans l’interrogation, nous savons que nous le sommes toutes ensembles… Et si, comme une laborantine l’a soulevé, nous étions déjà en train de jouer la pièce parfaite? Plusieurs voix, plusieurs émotions, des doutes, mais chacune répondant à l’autre. Embarquées que nous sommes dans notre fabuleux navire, peut-être pensant, en riant, à la devise fluctuat nec mergitur, nous nous éparpillons la tête sens dessus dessous, mais déjà en train de penser à notre prochaine étape.


Alexandra

09.10.19

_labo 2

Avec de la méthode et de la logique on peut arriver à tout aussi bien qu’à […] lançait ironiquement Pierre Dac à la cantonade. C’est une évidence : une démarche cartésienne s’avère indispensable tant la question à laquelle on s’attache à répondre est ambitieuse. Quels sont donc ces ingrédients qui feront que la pièce sera parfaite ? En ce mercredi soir, ce sont d’abord nos itinéraires de spectatrices qu’on convoque : ces mémorables expériences théâtrales qui ont façonné positivement nos vécus de spectatrices. Et en quoi ces représentations intimement et émotionnellement gravées en nous véhiculent-elles, peut-être, ces constituants essentiels de la pièce parfaite ?


Ce hors-d’œuvre mémoriel et le plat de résistance de la soirée s’accommodent fort bien l’un l’autre : cette première introspection est suivie d’une fructueuse séance de remue-méninges visant précisément l’identification de ces mystérieux constituants. Je m’engage peu en affirmant que la richesse de cette chasse aux saveurs nous déçoit toutes en bien : que d’ingrédients, tout autant subtils et savoureux ! Intimement empreints d’émotions. Trop d’ingrédients peut-être aussi.


Un mélange d’autant de goûts et de saveurs peut-il sérieusement produire un mets délicieux ? Délicat ? Qui emplira toute spectatrice d’un intense plaisir avec certitude ?


Il faudra définitivement de la méthode pour associer judicieusement tous ces éléments dans une savante recette. En tout cas, cette richesse d’ingrédients appelle en moi une préoccupation semblable à celle qu’évoque le fondateur de la démographie, Adolphe Quetelet, lorsqu’il s’interrogeait si l’humain moyen, parfait forcément, qui ressortait des études statistiques qu’il conduisait ne s’apparentait pas plus à une monstruosité qu’à une vraie femme ou un vrai homme !


C’est sûr un compromis ou un consensus dans un exercice de réduction de tous ces ingrédients, certains étant possiblement incompatibles, ne pourra aboutir qu’à une construction monstrueuse. L’assistance de Camille, dans la fabrication d’un « consentement sociocratique » nous sera indispensable.


Un grand merci à Nina qui elle a déjà vraiment compris ce qu’était l’en-cas du soir parfait.


Peiro

23.09.19

_démarrage du labo

Première mission: faire connaissance. C’est plutôt réussi, même s’il est difficile de se souvenir du nom de chacune d’entre nous. L’aventure regroupe une trentaine de personnes dont 2/3 de commanditaires provenant d’horizons très variés et 1/3 de représentantes du POCHE /GVE et de professionnelles. 


Deuxième mission: une séance de brainstorming en petits groupes pour définir les rôles des protagonistes de cette aventure. Pas si simple, mais finalement des rôles bien détaillés pour les commanditaires, les artistes (auteure, metteure en scène, …) et le POCHE /GVE.  


Excellent démarrage pour ce labo: rencontre bien organisée, atmosphère conviviale et objectifs atteints. Les laborantines semblent toutes enthousiastes et motivées. Que des bons présages pour cette expérience qui s’annonce passionnante !


Edith

A l’abordage! Palpitantes d’excitation et d’espoir, les laborantines pagaient ensemble, transportant leur lots d’idées et de forces à la recherche du trésor que cache cette ile mystérieuse.

09.09.19

_la chasse aux ingrédients magiques a débuté!

La chasse aux ingrédients qui feront La pièce parfaite. a débuté lors d’une rencontre autour des thèmes et formes à porter sur la scène aujourd’hui et sur le rôle du théâtre dans notre société. D’autres occasions similaires permettront de creuser les opinions des presque 400 personnes ayant participé au sondage mené début septembre, et dont on partagera les résultats bientôt!

28.08.19

_Participez à notre sondage!

Quelles sont vos motivations à aller au théâtre ? Quels sont vos désirs en matière de spectacle ? Quelle est la fonction du théâtre à vos yeux ?


Donnez votre avis précieux sur ces questions en prenant 5 minutes pour remplir notre sondage en ligne (jusqu’au 09.09).


…et pour aller plus loin, POCHE /GVE vous invite à approfondir cette réflexion lors d’une rencontre le dimanche 8 septembre de 15h à 17h au bar du théâtre.


Les données récoltées grâce à ces consultations serviront notamment de point de départ pour le labo de La pièce parfaite. 

19.06.19

_LaGonz’ devient commanditaire

Kim Schneider (alias LaGonz’) nous fait le plaisir d’accepter d’être une des commanditaires de La pièce parfaite. et de participer au labo qui élaborera la commande théâtrale pour cette pièce. Elle documentera en format post-its les débats au sein du labo et nous régalera de son crayon frais et impertinent sur cette expérience citoyenne et artistique.


Voici son premier post-it suite à la réunion d’info du 18 juin…


© LaGonz’

15.05.19

_Appel à participation!

… d’imaginer une pièce ensemble!

Vous qui aimez le théâtre, vous qui le détestez, vous qui n’y avez jamais pensé, vous qui cherchez un spectacle pour après le travail, après la fatigue, avant les enfants, vous qui voulez vous jeter à l’eau, venez planter vos palmiers! Faites apparaître la dernière île de notre archipel!

POCHE /GVE vous invite à être les commanditaires de La pièce parfaite.

RDV (sans engagement) le mardi 18 juin à 19h au bar du théâtre