MECANIQUE INSTABLE, AU POCHE GENEVE


LE POCHE ACCUEILLE LE DERNIER OPUS DU FRANÇAIS YANN REUZEAU


L’ENTREPRISE AU SCALPEL


THRILLER ÉCONOMIQUE AU POCHE


MÉCANIQUE INSTABLE


LA PRESSE EN PARLE


MECANIQUE INSTABLE, AU POCHE GENEVE
 

Lucienne Bittar, www.choisir.ch, Mardi 13 janvier 2015

 

Yann Reuzeau s'est beaucoup documenté avant d'écrire « Mécanique instable », et il a bien fait. Cette histoire d'entreprise florissante se transformant en Scop (coopérative) est une réussite. Cela aurait pu être laborieux, c'est drôle et bien croqué. Les dialogues, plus vrais que nature, ne laissent pas de temps mort (ou très peu) et permettent au spectateur de revisiter les grands sujets du monde du travail : les rapports à la hiérarchie et au pouvoir [Ce n'est pas la hiérarchie que vous voulez qu'on respecte, c'est l'incompétence], les questions de rémunérations et d'emploi [« Tu veux faire de la discrimination positive ? C'est au pays de faire ça, pas à toi !], l'égalités des sexes, l'amour et l'amitié entre collègues, le sens que l'on donne au travail. Tout cela est observé dans la durée, l'histoire se déroulant sur 10 ans, avec humour et un brin de dérision. Impossible de ne pas se sentir concerné.

Et tout comme dans la vraie vie, l'essentiel n'est pas dans le décor (des piquets et des cubes amovibles froids et gris pour délimiter des bureaux fermés ou en open space) mais dans les relations humaines. Les acteurs assument avec un naturel désarmant leur rôle, dans les deux sens du terme : dans la pièce et au sein de l'entreprise. Il y a la déléguée syndicale pragmatique, la secrétaire de direction indispensable, le créatif qui se la joue victime, le patron entrepreneur en crise de la quarantaine, la jeune comptable algérienne demandeuse d'emploi écrasée et le gestionnaire dont les difficultés de la vie privée rognent toute ambition et implication dans le travail. « Aujourd'hui je veux m'occuper d'Alice [sa fille malade]... le travail est devenu anecdotique », se défend-il. Et même si caricature n'est jamais très loin, la position de chacun évolue de façon cohérente durant les deux heures que dure le spectacle, aux grés des événements, de l'évolution de la boîte, et en accord avec les tempéraments. De quoi perdre quelques illusions, pour ceux qui seraient encore habités par l'utopie de la primauté de l'homme sur le capital.

Yann Reuzeau propose un théâtre « social ». Il a signé sa première pièce en tant qu'auteur-metteur en scène en 2000, avec La secte (sur la foi et la sexualité), publié chez Actes Sud. On lui doit Débutantes, sur la prostitution, Monsieur le Président, Puissants & Miséreux et Chute d'une nation (Prix Beaumarchais 2012).

Production Acte 2 en accord avec la Manufacture des abbesses.


 

LE POCHE ACCUEILLE LE DERNIER OPUS DU FRANÇAIS YANN REUZEAU
 

Katia Berger, La Tribune de Genève, mercredi 7 janvier 2015

 

A 36 ans, Yann Reuzeau est un prodige de la scène hexagonale. Auteur d’une demi-douzaine de pièces dont il assure la mise en scène, toutes solidement ancrées dans la réalité sociale d’aujourd’hui, acteur à ses heures, il dirige aussi le théâtre parisien La Manufacture des Abbesses, qu’il a cofondé avec la comédienne romande Sophie Vonlanthen. Très applaudi voici deux ans pour une «Chute d’une nation» sondant les coulisses d’une campagne électorale, il revient ces jours au Poche avec une «Mécanique instable» qui dévisse les rouages d’une entreprise rachetée par ses employés. On l'interroge.

 

Le théâtre documentaire a le vent en poupe. Etes-vous l’un de ses représentants?


Pas vraiment. Je pratique la même chose depuis 15 ans, sur des sujets de société et sur le monde dans lequel je vis. Mais ce que j’écris reste de la fiction, axée sur des personnages avant tout. Moins prisonnière du réel, la fiction a un pouvoir supérieur, et davantage de liberté. Cela dit, je me suis servi d’un film documentaire, Entre nos mains, pour documenter Mécanique instable.

 

Après la prostitution, les inégalités sociales ou la politique, vous examinez le destin d’une entreprise. Votre théâtre se doit-il d’être en prise sur l’actualité?


En principe, oui, j’essaie de comprendre comment la société fonctionne. Avec quelques exceptions toutefois. Je viens d’écrire une pièce sur l’adolescence qui nécessite moins de recherches. L’angle y est moins précis que dans Mécanique instable, qui s’attache aux Scop, ces «sociétés coopératives ouvrières de production», plus qu’à l’entreprise en général. Je m’inscris dans un théâtre réaliste, qui permet de voir des gens vivre à quelques mètres.

 

Avec ses actions parallèles et ses effets de montage, «Mécanique instable» lorgne aussi du côté du septième art. Cette parenté vous semble-t-elle incontournable?


Je n’ai rien contre le cinéma ou la télévision, mais je considère mes pièces comme de vraies pièces de théâtre. Mécanique instable est un objet théâtral assez strict, en cinq actes, avec une unité de lieu, d’action, et un aspect choral appuyé. Je n’ai pas le sentiment d’avoir emprunté ici à l’audiovisuel.

 

Comme dans certains films, la vie privée et la psychologie de vos personnages jouent pourtant un rôle déterminant…


J’écris des pièces sur des sujets de société, mais il ne faut pas qu’elles deviennent des précis de sociologie. Les traités et les documents sur la souffrance au travail, je les lis. A partir de là, je crée de la fiction, j’imagine des personnages, j’invente leur histoire. Les relations de couple qui alimentent l’action m’intéressent en cela qu’elles s’imbriquent dans le rapport au travail. Si les caractères et les vies intimes ont leur importance, j’espère ne pas basculer pour autant dans le vaudeville. Au sein d’une entreprise, je remarque que la fonction domine la personnalité. Or, quand les hiérarchies se voient bouleversées, les caractères se redéfinissent.

 

Croyez-vous viables ces coopératives dont les ouvriers sont également les actionnaires?


Ça peut marcher. Chaque entreprise, comme chaque individu, doit se positionner à sa façon. L’un de mes personnages ne s’adapte pas au système de la coopérative, il a besoin d’une structure hiérarchique. Une autre au contraire s’épanouit dans l’autogestion. L’avantage de ces modèles, à mes yeux, c’est qu’on n’a plus à craindre la délocalisation ou la restructuration: si on est propriétaire de sa PME, la question est réglée.

 

Faites-vous parties des gens qui travaillent pour vivre ou de ceux qui vivent pour travailler?


Je suis un artiste: écrire est le sens de ma vie depuis mes 15 ans. Chez moi, travailler et vivre sont mêlés, et c’est un grand privilège. Les artistes ont d’autres problèmes: l’insécurité de l’emploi, par exemple. C’est très différent des conditions en entreprise. Du coup, ce monde-là me fascine et m’interroge.


 

L’ENTREPRISE AU SCALPEL
 

Cécile Dalla Torre, Le Courrier, mercredi 7 janvier 2015

 

Fresque sensible et contemporaine, Mécanique instable décrypte brillamment la vie d’une entreprise transformée en coopérative.

 

Yann Reuzeau a décidément ce talent d’ausculter la société française à la loupe pour en tirer des comédies sociales vives et sensibles. A l’automne 2012, le jeune dramaturge et metteur en scène français, co-directeur du Théâtre de la Manufacture des Abesses à Paris, débarquait en Suisse romande avec une saga décapante sur la vie politique hexagonale. En quatre épisodes, Chute d’une Nation décryptait les rouages des élections présidentielles françaises en suivant le parcours d’un candidat et de son équipe de com’ et de choc. Les épisodes pouvaient se voir à la suite ou indépendamment les uns des autres. Aujourd’hui, avec la même vivacité et cet esprit proche du feuilleton télévisé, Yann Reuzeau est de retour au théâtre du Poche, à Genève, avec une fresque sociale de deux heures dépeignant les vingt ans de la vie d’une entreprise transformée en coopérative. On retrouve sur les planches l’excellente Sophie Vonlanthen (Violaine) en maillon indéfectible voué au travail, doué d’une grande foi en l’homme, et Emmanuel de Sablet (Nicholas), promu chef des commerciaux mais vite rattrapé par sa vie privée, en l’occurrence la mort imminente de sa fille souffrante.

 

Coulisse de la prise de décision


L’histoire de Mécanique instable? Incarné par un puissant Sacha Petronijevic, Stéphane dirige depuis dix ans une entreprise florissante. Il annonce à son équipe de cadres son intention de la vendre, pour un ou deux millions d’euros. Sur la proposition de Violaine, Nicholas, Marie-Laure et Alex (Morgan Perez), l’inventeur et clé de voûte de la firme industrielle, ainsi que Marie-Laure (Sandrine Molaro), ouvrière et déléguée syndicale, décident de la racheter pour en constituer une Scop (Société coopérative ouvrière de production) sur le mode de l’autogestion. Une fois l’assistante comptable recrutée (Leïla Séri campe une Farida ambitieuse), l’équipe embarque pour une nouvelle épopée solidaire, dont on traversera les péripéties, dans les coulisses de la gestion et de la prise de décision. Avec beaucoup d’humour, Yann Reuzeau offre ici une plongée palpitante dans une réalité économique bien française, qui propose une alternative à la logique capitaliste du monde entrepreneurial. Le dramaturge a lui-même étudié de près ce nouveau modèle économique encore assez méconnu, qui essaime dans l’Hexagone. Si la pièce demeure une fiction, elle n’en dépeint pas sans réalisme un système qui démonte les rapports hiérarchiques et les mécanismes décisionnels traditionnels, les logiques de profit et de production, de même que la répartition des revenus. Sans occulter les limites du processus démocratique, qui mène parfois à des atermoiements (voire même pour le spectateur) avant de conclure au vote.

 

Tableau contemporain


Yann Reuzeau propose aussi de zoomer de l’intérieur sur les relations humaines qui sous-tendent les rapports professionnels – entre Alex et Violaine, puis Farida, les histoires de cœur se nouent ou se dénouent. Jusqu’où l’amour ou l’amitié entre collègues pousse-t-elle? La capacité au travail y est aussi influencée par les turpitudes familiales des uns et des autres. Comment congédier celui qui ne fait plus tourner les affaires alors qu’il est un vieil ami? Mais la question qui se pose est également celle du rapport de chacun au travail. Quelle place prend-il dans l’existence? Le travail fait-il tout dans la vie, lui donne-t-il tout son sens? Doit-on s’y dévouer corps et âme? Au final, par son jeu brillant et son dynamisme, Mécanique instable s’impose sans moralisation comme un tableau contemporain au ton juste et drôle. De quoi continuer à s’interroger sur les valeurs qui fondent nos modèles économiques actuels.


 

THRILLER ÉCONOMIQUE AU POCHE
 

Marie-Pierre Genecand, Le Temps-Sortir, décembre 2014-janvier 2015

 

Le Français Yann Reuzeau raconte la fondation et l'évolution d'une coopérative


Chute d'une nation. Ceux qui, en novembre 2012, ont vu ce feuilleton théâtral racontant une présidentielle en quatre épisodes - un par soirée - se souviennent certainement du puissant frisson qui parcourait les tribulations médiatico-privées de cette ascension. Le Français Yann Reuzeau a fait sensation en Suisse romande avec cette production à l'efficacité d'une série TV. D'abord au Théâtre du Passage, à Neuchâtel, puis au Poche, à Genève, enfin, au Théâtre de Vevey.



En janvier prochain, le jeune auteur et metteur en scène de 36 ans revient avec une problématique toujours ancrée dans la réalité mais issue, cette fois, du monde économique. Et là aussi, il fait défiler le temps, puisqu'il suit durant vingt ans les aléas d'une équipe d'employés qui rachètent l'entreprise florissante que leur patron et néanmoins ami décide de mettre en vente. «Avec Mécanique instable, Yann Reuzeau explore l'aspect encore méconnu de ces coopératives dont la majeure partie des employés sont aussi actionnaires. Cette transformation est vécue comme une vraie révolution du travail, bien sûr, mais aussi comme une révolution de pensée, et même une révolution politique», détaille Le Poche, qui accueille ce spectacle créé à Paris il y a une année. Dans la distribution, on retrouve Sophie Vonlanthen et Emmanuel de Sablet, redoutables acteurs du thriller politique qui avait brûlé les planches il y a deux ans. Yann Reuzeau a-t-il conservé son sens du suspense? Saura-t-il raconter l'autogestion d'entreprise aussi bien que l'ascension politique? Réponse en janvier prochain.


 

MÉCANIQUE INSTABLE
 

Jérôme Zanetta, Scène Magazine, décembre 2014

 

Du 5 au 8 janvier prochain, l’auteur et metteur en scène Yann Reuzeau proposera sa dernière production intitule Mécanique Instable. Le spectateur est immerge dans les tréfonds de l’entreprise, avec ce qu’elle engendre de souffrance, d’espoirs, d’illusions et de frustrations. Troupe de comédiens énergique et mécanique théâtrale drôlement subtile de Reuzeau qui n’a rien perdu de son talent et de son acuité. Entretien.

 

Après Puissants et Miséreux ou Chute d’une nation, qui évoquent déjà les imbrication du pouvoir, de la démocratie et de l’engagement personnel, il semble qu’avec Mécanique instable vous confirmez ne pas vouloir vous en remettre au répertoire dramatique classique ou contemporain ? Pourquoi ?

 

Yann Reuzeau : En effet, selon moi, l’auteur et le metteur en scène ne font qu’un et j’ai toujours eu cette volonté de créer des spectacles dans le vrai sens du terme, de maîtriser toutes les étapes d’une production théâtrale. De plus, je souhaite vraiment pouvoir réfléchir et écrire sur le monde dans lequel je vis et d’en donner ma propre vision. Je considère les textes du grand répertoire dramatique, mais je ne tiens pas à monter Molière pour traduire ma réflexion sur la société dans laquelle j’évolue.

 

Avec une pièce comme Mécanique instable, de quel aspect de notre société voulez-vous parler ?

 

Ce qui m’intéresse dans le cas précis, c’est le monde du travail et les gens aux prises avec tous les rouages de ce monde. Il s’agit de l’histoire d’une PME classique, fonctionnant selon un modèle type, hiérarchique et pyramidal, régie par un patron dirigeant une équipe formatée. Un jour, le patron décide de vendre et les employés décident de racheter l’entreprise pour en devenir à leur tour les patrons. Or, cette décision va tout changer, c’est un univers qui bascule et une conception du monde du travail qui va transformer les principaux concernés. Comment redéfinir leur rapport à la hiérarchie, à l’autre, aux relations humaines internes à cette nouvelle forme d’entreprise. Par exemple, lorsque l’un des membres de l’équipe dirigeante est confronté à un drame, dans sa vie personnelle, son implication professionnelle diminue sensiblement et les autres ne savent pas comment régler ce problème. Ils ne peuvent se résoudre à se séparer de lui et personne ne veut prendre la responsabilité d’une décision logique face à ce drame humain. On constate donc que lorsque tout va bien et que l’entreprise fait des bénéfices encourageants, on peut fermer les yeux sur de tels problèmes, mais quand les résultats sont mauvais, la situation est vite intenable, on cherche des responsables et on se voit obliger des redéfinir son rapport au travail. Chacun sera alors concernés par cette problématique, avec une conscience politique plus ou moins développée, peu importe, mais il faudra se poser la question de la répartition des bénéfices, du salaire unique, des stratégies commerciales, etc. Autant de questions qui leur semblaient auparavant loin de leurs préoccupations de simples employés, mais qui deviennent désormais l’affaire de chaque actionnaire. Leur implication est par la force des choses plus personnelle et intime. Certains vont donc vivre cette aventure pleinement et se révéler à eux-mêmes, alors que d’autres vont se crisper.

 

Vous souhaitez donc que chacun d’entre nous prenne conscience de sa capacité à changer les choses et à vivre totalement son engagement professionnel ?

 

Il y a cette volonté-là, bien entendu, mais je constate surtout la rigidité du monde du travail et cette idée reçue de la figure incontournable du patron, cette croyance en un pouvoir décisionnel unique incarné par le chef d’entreprise. Or, d’autres configurations sont possibles, même si elles ne sont pas idéales. Mais le fait de se retrouver au cœur des décisions redonne du sens à leur travail. Bien vite, ils vont se rendre compte du revers de la médaille et de la difficulté de diriger, d’être en charge de toutes les responsabilités et de ne plus pouvoir compter que sur soi-même. Cependant, et je le redis, il ne s’agit aucunement d’une solution idéale. Il faut pour réussir dans ce modèle être capable de s’adapter et de se réinventer sans cesse.

 

Ce n’est pas en effet le modèle entrepreneurial dominant actuellement. D’ailleurs, vous employez souvent le terme révolution pour qualifier le bouleversement qui intervient dans cette entreprise..

 

Ce modèle est aujourd’hui révolutionnaire par le seul fait qu’il n’est presque pas développé. Les chiffres en France parlent d’eux-mêmes ! Et dans la pièce, ce moment où le modèle hiérarchisé de l’entreprise vole en éclats est vécu comme une révolution par chacun des protagonistes, car ils ignorent totalement comment fonctionner autrement, selon un système de responsabilités partagées en coopérative et dont les employés sont aussi des actionnaires. L’état de choc dans lequel sont les différents acteurs du changement et la façon dont chacun va réagir au quotidien m’intéresse donc au plus haut point.

 

Quelles sont les qualités que doit posséder un comédien qui joue à vos côtés ?

 

Dans les situations très concrètes que proposent mes pièces, je cherche des comédiens capables de faire apparaître le personnage et aussi de disparaître en tant qu’acteur. J’aime les acteurs qui savent transmettre des émotions, qui sont créatifs et généreux, mais aussi qui soient dans le rythme juste de la réalité et de la sincérité.

 

Comment parvenez-vous à mettre les comédiens dans les meilleurs dispositions afin qu’ils soient en phase avec vos attentes ?

 

Je fais très attention au moment de l’écriture des dialogues, à ce que chaque prise de parole corresponde au caractère intrinsèque du personnage, mais aussi à la façon de jouer du comédien. C’est un élément que je connais d’autant mieux que je suis moi-même acteur. Il faut absolument restituer le langage parlé avec le plus de naturel possible pour rester crédible, mais tout en travaillant la langue de sorte qu’elle donne l’illusion d’être la nôtre. Et puis le comédien a toujours une marge de manœuvre qui lui permet d’investir le texte avec ses propres intentions, ses propres intuitions. Le rythme, le ton, la façon d’interrompre l’autre ou de se réapproprier la parole, les silences, tous ces aspects inhérents au dialogue du comédien, je les travaille scrupuleusement. La façon de dire le texte est déterminante afin de se prémunir contre les écueils d’une propos somme toute assez technique sur le monde de l’entreprise.


 

LA PRESSE EN PARLE
 

«La nouvelle pièce de Yann Reuzeau passionne tout autant que sa dernière, Chute d'une Nation. Reuzeau conjugue le don de narrer à celui de mettre en scène. Les comédiens sont d'une justesse formidable. Chacun rendant son personnage crédible et attachant. On est captivé, touché, on applaudit à tout rompre.»

Le Nouvel Observateur

 

«Reuzeau laisse ouvert le champ des interprétations et mêle avec habileté enjeux économiques et relations humaines. Il a le chic pour transformer une discussion à priori aride en débat politico-existentiel.»

Libération

 

«Reuzeau frappe juste et fort. Ce qu’on aime chez lui, c’est sa capacité à se glisser dans le rôle de l’observateur de la société, sans jugement, moralisation, ni condamnation. Il cherche à donner à voir et à penser.»

Pariscope

 

«Chaque création de Yann Reuzeau fait mouche. Avec cet art qui signe ces comédies de la vie même, Reuzeau mêle une fois encore avec beaucoup de pertinence, appuyé sur une culture proche des codes télévisuels mais loin des clichés, le documentaire quasi photographique et la fiction dramatique.»

La Terrasse

 

«Yann Reuzeau s’était déjà fait remarquer par quelques créations de haute volée, dont Chute d’une nation. Il a réussi cette immersion dans les eaux profondes de l’entreprise, avec son lot de frustrations, d’espoirs, d’illusions et de souffrance. Il mène sa barque avec des acteurs ayant l’énergie de traders un jour de crise financière. C’est drôle, survitaminé, et finaud, évitant ainsi le piège de la caricature ou du texte à message. Mécanique instable confirme que Yann Reuzeau, c’est du solide. »

Marianne

 

«Jeune auteur prometteur, remarqué, primé, esprit aigu, plume percutante, Yann Reuzeau s’est déjà emparé, avec brio, de la politique (Chute d’une nation). Le voilà qui aborde avec pugnacité les incertitudes d’une nouvelle voie économique et sociale, dictée par les circonstances. Il explore, avec justesse, les lignes de faille dans le rapport que chacun, quelle que soit sa fonction, peut entretenir avec cette activité qui construit ou détruit: le travail.»

La Croix   

 

«Espoirs et désillusions de l'autogestion. Reuzeau continue d'ausculter notre société et les humains avec des dialogues vifs, qui font mouche.»

Télérama


 

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